De l’acte de penser découlera le printemps humain

Et puis entre nous, lecteur, soyons francs ! Est-ce vraiment « utopiste » de dire que le peuple qui ne choisit pas ses lois n’évolue pas en démocratie ? Ce système représentatif dans lequel le peuple choisit ses maîtres puis les regarde passivement et impuissant légiférer sur une période donnée est-il une fatalité ? Es-tu contraint, peuple, de choisir tes maîtres sans le moindre moyen de contrôle sur ce qu’ils font une fois que tu les as mis à la tête du pays ? Pose-toi vraiment ces questions, mon ami ! Fais-le pour toi, tes enfants et les enfants de tes enfants ! Tu penses être une bonne mère, un bon père quand tu emmènes ton enfant au cinéma pour voir un dessin animé, quand tu l’emmènes manger une glace, quand tu lui lis une histoire avant de s’endormir ou quand tu l’emmènes jouer au ballon au parc ? Eh bien crois-moi, tu ne fais pas ton devoir de parent si tu fais toutes ces choses mais que tu ne te poses pas les questions que je viens de soulever. Eh oui, tu auras beau gâter ton enfant : si tu ne te poses pas ces questions, tu te comporteras comme un parent qui tient son petit par la main pour sa sécurité mais qui le mène tout cru dans les fers du système esclavagiste ! Ton manque de curiosité pourra le priver d’un avenir digne de la condition humaine ! Oh tu peux bien lui tenir fort la main pour traverser la rue et le protéger des voitures, des motos ou des autres dangers qui rôdent dans les rues, tu peux même faire un détour par le parc, le manège, le cinéma et le marchand de glaces pour qu’il ait le sourire durant toute la promenade en direction du camp de travail forcé, mais si tu ne t’interroges jamais et ne médites jamais sur la société où tu enfantes, tu risques d’offrir ta progéniture à des maîtres. D’une façon ou d’une autre, tu le risques. D’ailleurs, si tu ne t’interroges jamais, tu risques de ne pas comprendre que ta progéniture est un vivier que gèrent les maîtres du monde. Un cheptel humain dont tu fais partie au moment même où tu lis cette phrase, pour autant que tu sois un homme du 21siècle. Alors pour t’affranchir, peu importe le système où tu te trouves, n’oublie jamais qu’il n’y a qu’une chose à faire : penser. De cet acte humain découlera le printemps humain.