Le printemps humain


Dans une société qui porte le masque de la démocratie, dans une société où des chefs légifèrent — dans l’ombre ou aux yeux de tous —, tout est naturellement fait pour que le peuple ne se pose pas les questions que l’on a exposées dans le chapitre précédent. En fait, je crois même que dans une telle société, tout est fait pour que le peuple ne se pose pas beaucoup de questions tout court ! Je déplore que tout soit fait pour anesthésier le moi intérieur capable de poser des questions et de douter des réponses. En maintenant affaibli le moi-pensant des gens, ils deviennent immatures, naïfs et manipulables à souhait. Tout est fait pour les empêcher de devenir des adultes véritables — des gens à l’esprit critique développé qui vivent pour la vérité — et ce, afin qu’ils ne deviennent jamais des adultes politiques !