L’école ne devrait pas être un lieu où les élèves apprennent par cœur les définitions du dictionnaire mais un lieu où ils développent leur moi-pensant, par conséquent un lieu où l’esprit critique et le bon sens grandissent. Un lieu où les élèves s’entraînent à remettre sainement en question les définitions du dictionnaire afin de s’approcher au plus près de la vérité, et surtout, afin de devenir des adultes éveillés et immunisés contre la manipulation et la précipitation. Des adultes qui s’interrogent sainement sur ce que « démocratie » veut dire et qui sont capables de se demander s’ils vivent au sein d’une démocratie digne de ce nom. Malheureusement, nous ne sommes pas en démocratie et l’École non plus. Elle n’est pas souveraine, elle a un chef et ce chef décide du programme scolaire ! Comme chacun sait, c’est toujours le vainqueur qui écrit les leçons d’histoire, mais cela ne s’arrête pas là. Il rédige aussi les définitions et toutes les leçons à inculquer aux élèves de tous cycles, les citoyens électeurs de demain ! Celles d’éducation civique n’échappent pas à la règle, au contraire ! Les dominants du moment, corrigent, inversent la définition des mots à leur guise, selon leurs besoins, leur agenda, leur idéologie, leurs buts à atteindre. Ce monopole des définitions est également une méthode de manipulation de masse des esprits.