En ploutocratie, le Président est le représentant des riches et le maître du peuple

La démocratie indirecte ou, ce qui est pareil, représentative, n’a jamais aussi bien porté son nom : il s’agit d’un vicieux système où ceux qui gouvernent indirectement, ne sont ni toi, citoyen, ni le reste du peuple, mais ces riches multinationales qui nomment leurs propres représentants pour diriger le pays. Représentants qui seront leurs serviteurs et non ceux du peuple, et qui feront croire à ce dernier que la clé du pouvoir est le bulletin de vote pour l’élection d’un représentant. N’oublie jamais ceci, lecteur : on ne peut pas représenter authentiquement les riches et le peuple en même temps. Soit on représente les intérêts de la minorité, soit on représente ceux de la majorité. En ploutocratie, le Président est le représentant des riches et le maître du peuple. La pseudo-démocratie indirecte est une réelle ploutocratie : elle dupe la masse en feignant de la représenter et sert les riches. Pauvre peuple qui est deux fois trompé par ses pseudo-représentants : une première fois parce que ces derniers lui demandent de choisir un maître pour être détenteur du pouvoir, et une seconde fois parce que le véritable maître n’est pas le vainqueur des élections mais les puissances financières opérant dans les coulisses et faisant élire les hommes politiques qui feront les lois en leur faveur pendant le quinquennat. Eh oui, lecteur, ne t’en déplaise de l’apprendre, c’est bel et bien ces riches élites possédant les médias qui font élire les présidents. Pas toi, ni tes parents, ni tes grands-parents, ni tes oncles, ni tes tantes, ni ton médecin, ni ton boulanger, ni tes professeurs, ni tes voisins ! Les vainqueurs de chaque élection reflètent tellement les intérêts des riches que, oui, nous sommes bien dans un système représentatif. On a juste oublié de préciser qui les élus allaient représenter. Sur le papier : le peuple. Dans la pratique : ceux qui les ont fait élire, les riches. Eh oui, lecteur, en démocratie représentative, « les élus du peuple » représentent les puissants du moment, soit à l’ère du capitalisme : les riches. Riches qui en s’achetant les médias dominent le pays. Et si tu te demandes qui sont les propriétaires de ces médias, sache qu’il n’est pas tant utile que cela de se prendre la tête à ce sujet. C’est bon pour les romanciers ou les enquêteurs. Souviens-toi simplement qu’il s’agit des très riches, de cette oligarchie ploutocratique. Tous ces richissimes omnipotents ne s’appellent pas pareil mais ils ont un intérêt commun : rester riches et puissants ! Eh oui, en maintenant leur pouvoir d’achat démesuré, ils se maintiennent au pouvoir tout court. Bref, dans ce monde capitaliste, l’extrême richesse garantit la possession du monde. Le comprendre, c’est la première étape pour les faire descendre du haut de la pyramide.

Extrait de : Je pense, donc je légifère.