Aujourd’hui les gens « suivent » d’autres gens sur les réseaux sociaux. Ils les adorent sans jamais les avoir vus en vrai. Parfois, ils les adorent pour leur physique, or, il se peut qu’ils chérissent des photos retouchées. Il se peut qu’ils trouvent sympathiques, belles ou charismatiques des chimères. Il se peut qu’ils suivent sur les réseaux sociaux des chimères sans le savoir. Eh oui, ils n’ont jamais vu le vrai visage de leurs idoles et ne le verront la plupart du temps jamais ailleurs qu’à travers cette technologie, ces écrans et autres réseaux sociaux. Pour les hommes politiques, c’est pareil. Il se peut que personne n’ait jamais vu le « vrai visage » de celui qui n’a montré que de belles envolées dans les médias durant une courte campagne électorale ou pendant les interviews qu’il accorde. C’est grave, on donne les clefs du navire à un arriviste sans rien savoir de lui. On ignore autant si son visage est retouché, bien que cela ne soit pas si important que cela, que s’il porte un masque d’honnête homme pendant son numéro de séduction électorale, ce qui est en revanche gravissime ! Les électeurs ne savent pas plus ce qui se cache derrière le masque de celui qui monte sur l’estrade pour présenter son programme et le vendre qu’ils ne savent ce qui se cache derrière le masque de l’acteur d’une pièce de théâtre qui monte sur la scène pour émouvoir le public. Décidément, il y a vraiment trop de failles dans le mécanisme de l’élection pour croire en lui.
Extrait de : Je pense, donc je légifère