Les instincts des grands singes sont faits pour que ces derniers évoluent en groupes. Groupes dans lesquels règne une hiérarchie incluant un chef suprême, un mâle ou une femelle alpha. Sans cette hiérarchie, les instincts, qui ne sont autres que la Nature qui dicte ses lois en chaque être vivant, sont totalement perdus et le groupe de chimpanzés et de gorilles aussi ! Cependant, ces grands singes ne sont pas faits pour évoluer dans des meutes de plusieurs milliers d’individus. Les instincts du chef ne sont pas faits pour qu’il domine un groupe de plusieurs milliers ou millions d’individus qu’il ne connaît pas et qu’il ne côtoie pas physiquement. Nous descendons d’un ancêtre commun avec le Chimpanzé et non avec la Fourmi ! L’Homme, ce grand singe, obéit aux mêmes lois que tous les êtres vivants, c’est-à-dire à une force qui le pousse à lutter pour sa survie. Cette force le programme entre autres pour qu’il lutte contre ses frères, rivaux potentiels. Par conséquent, au sein d’une meute de plusieurs milliers ou millions d’individus, l’Homme est inapte au poste de chef. Dans une Cité de plusieurs milliers ou millions d’individus, un système incluant un chef de meute conduira presque automatiquement à la corruption : celui qui parviendra à s’assoir sur le trône sera en conflit d’intérêts. Un conflit d’intérêts entre ce que lui demande cette force qui le pousse à survivre, ses gènes, et ce que lui demande son moi-pensant, sa conscience : faire triompher la justice au sein de toute la communauté ou se préoccuper de sa survie, de son bien-être ainsi que de la survie ou du bien-être de sa progéniture et de son clan ? Homo sapiens est doté d’un moi-pensant et d’un moi-aveugle programmé pour survivre, c’est donc un être corruptible par nature ! Et il est d’autant plus corruptible que son moi-pensant est immature, c’est-à-dire quand il ne vit pas pour connaître la vérité et donc pour se connaître soi-même ! Je nomme ce conflit d’intérêts entre le moi-pensant et le moi aveugle programmé pour survivre, le conflit d’intérêts systémique.