On sélectionne les personnes les plus dangereuses

Si le moi-pensant est ce moi intérieur qui permet à tout homme de discerner le bien et le mal, alors il est évident que celui appelé à la plus haute fonction dans la Cité des Hommes doit jouir d’un moi-pensant mature ! Je rajoute même que sélectionner des personnes dotées de capacités cognitives brillantes mais d’un faible moi-pensant, d’une faible conscience, c’est-à-dire des personnes « intelligentes » mais se fichant que la justice et la vérité triomphent, est une chose très dangereuse ! Or que constate t-on aujourd’hui ? Eh bien deux faits. Premièrement, que la plupart des candidats au trône sortent des grandes écoles et deuxièmement que le peuple, endormi et facilement impressionnable, croit que lesdits candidats feront de bons chefs d’État uniquement parce qu’ils ont fait leurs preuves à l’école, à l’endroit même où l’on se contente de développer les capacités cognitives des élèves et de les formater ! À l’endroit même où l’on demande d’appendre sans penser, c’est-à-dire où l’on empêche le moi-pensant d’éclore ! Alors j’ose poser la question : et si ceux qui sortent de ces écoles n’étaient pas les plus qualifiés pour occuper la fonction de chef d’État mais les plus dangereux ? C’est-à-dire des personnes ambitieuses, assoiffées de pouvoir, jouissant d’excellentes capacités cognitives mais d’une faible conscience, d’une faible éthique et d’une forte tendance à la corruption ?