Des philosophes ou des chefs de partis ?

Tu l’as compris, lecteur, je ne crois pas au système actuel, mais soit, supposons qu’il soit impossible de faire autrement. Supposons que le fait d’évoluer dans un système où l’on utilise sa voix pour désigner qui aura le droit de parler en son nom et de prendre ainsi toutes les décisions importantes pour le pays soit une fatalité. Eh bien dans ce cas, je pense qu’il faudrait revoir les critères qualifiant de bon un prétendant au trône. En effet, s’il n’y avait pas d’autres alternatives que d’évoluer dans un système incluant des chefs élus, alors les personnes les plus qualifiées pour occuper ces postes ne devraient pas être celles que l’on a coutume de considérer comme les plus « intelligentes » de par leur émanation de hautes écoles mais celles qui sont les plus sages. Celles-là mêmes qui sont les moins corruptibles ! En d’autres mots, si évoluer dans un système où l’on choisit son maître, ce que je ne soutiens pas, était une fatalité, alors je désirerais des personnes dotées d’une grande conscience : des personnes vivant pour que la vérité et la justice triomphent, des personnes jouissant d’un moi-pensant, ce moi capable de se demander si une chose est juste ou non, mature. Bref, s’il n’était pas envisageable d’évoluer dans un autre système qu’au sein d’un système représentatif, je choisirais des philosophes et non des chefs de partis pour me représenter ! Dans un système représentatif crédible, la personne qui représente le peuple ne doit pas prendre le pouvoir ni par l’élection ni par la force ni par quoi que ce soit d’autre. Dans un système représentatif juste et crédible, c’est la sagesse qui le lui donne ! L’homme qui tend vers la sagesse est le philosophe véritable : une personne capable de remettre en question ses propres opinions, une personne qui s’interroge sincèrement et analyse les choses de la vie en étant motivée par la recherche de la vérité et de la justice !