"Je pense donc je légifère" : le Cogito citoyen

Il y a deux choses dont je suis certain. La première, c’est la vérité incontestable de René Descartes, à savoir qu’un homme peut douter de tout à l’exception de ceci : il doute justement, ou ce qui est pareil, il pense. La seconde, la voici : étant donné que j’existe en tant qu’être pensant, je me dois de penser aux lois de mon pays et non subir celles d’un autre que j’ai mandaté pour le faire à ma place. Je suis un adulte et je dois me comporter comme tel, c’est-à-dire participer directement à l’élaboration des lois et non me contenter de choisir mon « responsable légal », autrement dit, celui qui se chargera de toutes les choses sérieuses qui régleront ma vie ! Eh oui, lecteur, tu as un cerveau qui pense, alors tu dois l’utiliser pour réfléchir aux lois de ta société et non pour réfléchir à la personne que tu mandateras pour faire cela. Si « Je pense, donc je suis » est irréfutable, « je pense, donc je dois penser aux lois de mon pays » ou, ce qui est pareil, « je pense, donc je vote mes lois », l’est tout autant. Bref, il y a deux choses dont je suis certain : je suis, dans le présent Univers, « une chose qui pense » et qui doit par conséquent dans la présente société, penser à ses lois ! Le Cogito de Descartes me mène à deux conclusions : à partir du moment où un être est capable d’intérioriser l’idée « je pense », il réalise d’une part qu’il est un être pensant, conscient, dans cet Univers, et qu’il se doit, d’autre part, de réfléchir aux lois devant régir la société dans laquelle il est né. La première vérité : être un être pensant, induit la seconde : devoir penser aux lois ! La première vérité t’informe de ce que Descartes voulait que tu comprennes : tu peux douter de tout sauf du fait que tu doutes, ou, ce qui est pareil, que tu penses. Cette certitude acquise peut te conduire à une seconde certitude : en tant que sujet pensant, tu te dois de penser aux lois régissant ta vie ! Eh oui, à partir du moment où un être vivant est, dans le présent Univers, une « chose qui pense », il doit être dans la société des « choses pensantes », un citoyen ! « Je pense, donc je légifère », voilà la devise de tout « animal politique » qui se respecte. Approprie-la toi ! Ce Cogito citoyen pourra un jour te rendre ta souveraineté !

Extrait de Ploutocratie, la cause des causes de tous nos maux ? Essai à paraître.