On ne combat pas la société de tacite répression, les dérives totalitaires ou la tyrannie, en manifestant

Les lignes que tu lis en ce moment même, lecteur, je les ai écrites vers 2010 quand j’étais très jeune. Je suis en train de les relire et de les polir en cet été 2021 en vue de les publier. Je ne les ai donc pas écrites en pensant aux manifestations anti-passe sanitaire. Néanmoins, en me relisant, je n’ai pu que constater que ce que j’avais écrit sur les manifestations il y a dix ans était proche de la vérité. En effet, ce que j’avais compris plus jeune m’a particulièrement sauté aux yeux ces derniers temps où j’ai voulu pour la première fois de ma vie faire acte de présence dans les manifestations dont je viens de mettre en lumière les limites. Rapidement, cette période devint très intéressante pour le penseur que je suis. Elle me permit de comprendre nombre de choses, comme mettre en évidence ce que je pensais depuis toujours des manifestations. Le réel passa mon idée à la loupe. Eh oui, je me trouvais au milieu de la foule qui scandait « non au passe sanitaire ! » alors qu’il eût suffi qu’elle comprenne que ce contre quoi elle criait est une conséquence d’une cause non dénoncée car non identifiée : son impuissance politique. En fait, les manifestants n’intègrent pas l’idée que quand bien même leurs manifestations permettent de faire s’écrouler le projet qu’ils considèrent comme liberticide, ils ont perdu quand même la bataille démocratique. Eh oui, ils redemandent le rétablissement du « monde d’avant », or ce monde ne leur offre pas plus de pouvoir qu’aujourd’hui où ils crient à la « dictature sanitaire ». Ce monde d’avant est le même que celui actuel où ils crient « liberté », celui dominé par une oligarchie. La seule différence entre ces deux mondes réside dans le fait que dans celui d’hier, ils pouvaient travailler et consommer librement. Sans contraintes prétendument sanitaires. Ce qu’ignorent les manifestants, c’est que même s’ils obtiennent gain de cause, ils ne fêteront rien d’autre que leur défaite : la cause ayant permis à la société pharmaco-punitive d’advenir est toujours là : les peuples ont des maîtres, pire, ils se les choisissent eux-mêmes sans réaliser ce qu’ils font. Et le diable de s’étouffer de rire. En fait, les dominants d’avant société pharmaco-punitive sont les mêmes que pendant cette société. Ce sont les dominants de l’empire capitaliste. Ceux-là mêmes qui ont engendré ce basculement vers un nouveau modèle de société parce qu’ils envisagent un changement de paradigme. Revenir au monde d’avant n’est donc pas la solution puisqu’il a causé la société pharmaco-punitive. Eh oui, cette société liberticide est la suite logique des évènements. Elle est le sas d’entrée à une nouvelle société : une société de tacite répression, un crédit social à la chinoise etc. En fait, je crois que la société tacite répression ou le crédit social à la chinoise sont les suites logiques de celle pharmaco-punitive. Elle-même étant la suite logique de la ploutocratie. Elle-même étant la suite logique du capitalisme de connivence. Lui même étant la suite logique du capitalisme. En d’autres termes, sans combattre la ploutocratie et surtout l’empire capitaliste, rien n’a de sens pour les humains du monde entier.