Les véritables adultes sont rares. Lettre ouverte à Étienne Chouard

Cher Étienne Chouard, vous souhaitez semer des graines, mais les graines prennent dans des terres fertiles : des cerveaux prêts à recevoir de la semence, des cerveaux qui méditent. Bien que cette image puisse sembler caricaturale ou simpliste, je crois qu’elle résume tout et met en lumière le point central : le désir de connaître la vérité ! En effet, en se demandant sincèrement, c’est-à-dire par amour de la vérité et sans aucune peur, à quoi ressemble un peuple qui a le pouvoir, toute personne parvient assez aisément au fait qu’en choisissant celui qui fera les lois et non en contribuant à leur élaboration soi-même, on n’a aucun pouvoir. Alors pour qu’une personne prenne conscience de cela, il faut qu’elle se demande sincèrement ce que le mot « démocratie » veut dire, qu’elle doute de la réponse et qu’elle vive pour la trouver. Bref, il faut qu’elle se comporte comme un adulte véritable. Or, peut-être l’avez-vous remarqué, les personnes qui vivent véritablement pour connaître la vérité, qui jouissent d’un moi-pensant mature, bref les adultes véritables, sont rares, et, fait inquiétant, toutes les conditions dans la société sont réunies pour qu’ils se raréfient !