Pour comprendre ce qu’a compris Étienne Chouard, faire ce qu’il a fait : penser.

Étienne Chouard demande à ce que l’on s’attaque à la « cause des causes » et il a raison ! Il explique qu’en se contentant de choisir celui qui choisira les lois, on renonce au pouvoir et donc à sa souveraineté et il a deux fois raison ! Il identifie cela comme la « cause des causes » des maux qui règnent dans la société et de l’impuissance politique du peuple. Sur ce point, ma pensée va quelque peu plus loin. En effet, si on remonte encore plus haut dans l’arbre généalogique des causes, on arrive certes, d’une façon ou d’une autre, au Big Bang, me diras-tu, mais après cet instant zéro de l’Univers, instant qui est la cause commune de tout puisque c’est l’origine de tout y compris du fait que nous ne soyons pas en démocratie, bref après l’instant zéro de l’Univers, on peut affirmer, je pense, que si les peuples de la Terre n’ont aucun pouvoir chez eux et subissent passivement les intempéries sociales, c’est parce qu’ils ont désigné des maîtres qui font la pluie et le beau temps. Mais ce n’est pas tout. La raison qui explique que ces peuples se nomment des maîtres qui leur volent la démocratie est que ces peuples sont principalement composés d’hommes qui ne vivent pas pour penser et qui se moquent par conséquent de rechercher la « cause des causes » de tous leurs maux citoyens. Eh oui, si ces peuples élisent des maîtres qui les dépouillent de leurs libres pouvoirs souverains, c’est que le but fondamental de leur vie, faute de moi-pensant développé, n’est pas la recherche de la vérité.

Eh oui, la raison pour laquelle ces peuples se nomment des maîtres qui leur volent la démocratie est que ces peuples sont principalement composés d’hommes qui ne vivent pas pour penser et qui se moquent par conséquent de rechercher la « cause des causes » de tous leurs maux citoyens. Les hommes subissent d’énormes injustices et la cause de celles-ci est qu’ils ne légifèrent pas et qu’ils se contentent de choisir ceux qui le feront sans contrôle. Mais si on veut localiser avec plus de précision « la cause des causes », si on veut l’isoler pour pouvoir examiner au microscope ce virus, il faut alors se demander pourquoi les hommes ne légifèrent pas et se contentent de choisir ceux qui le font à leur place. C’est-à-dire qu’il faut se demander quelle est la cause de ce problème-ci. Cette dernière est qu’ils ne méditent pas assez sur le monde dans lequel ils évoluent. Cette remarque n’est absolument pas sans importance puisqu’elle explique pourquoi ils ne comprennent pas vraiment ce qui se passe dans leur pays et ne se rendent pas compte de la problématique qu’induit une gouvernance représentative via l’élection de maîtres. En d’autres termes, la « causes des causes » est que les gens ne pensent pas ou peu. En s’attaquant à cette carence, c’est-à-dire en aidant les gens à faire grandir leur moi-pensant, on s’attaque à toutes les conséquences qu’elle génère. Si la France était composée de soixante millions d’Étienne Chouard, et je n’entends pas par-là des personnes qui, à l’instar de ce dernier, ont compris que se choisir des maîtres était anti-démocratique, mais des personnes capables de se demander sincèrement ce que veut dire « démocratie », alors ce serait le début de la fin de cette pseudo-démocratie représentative.