Les abstentionnistes s'abstiennent de jouer à un jeu qui les infantilise, les autres en élisant leur maître, s'abstiennent de jouer à un jeu qui leur offrirait le pouvoir.

Aujourd’hui certains se plaignent de leurs conditions de vie ou de travail, de leur faible pouvoir d’achat, de se faire « voler légalement » ou bien d’être les esclaves d’un système capitaliste, mais toutes ces injustices et revendications ne sont que les conséquences du fait que ces gens qui souffrent, qui se font voler et qui se considèrent comme des esclaves modernes, ne participent pas à l’élaboration des lois et se contentent seulement de choisir ceux qui les feront ! Il ne sert à rien de combattre le vol, les souffrances, la dureté de la vie, la pauvreté, la servitude, les abus de pouvoir ou tout autre mal, c’est-à-dire de combattre les voleurs ou les maîtres esclavagistes ! Il importe de trouver la cause commune à tous ces maux ! C’est seulement ainsi que l’on s’attaquera efficacement à ces derniers. Si le mal-être du peuple vient de ce qu’il n’a pas son mot à dire en ce qui concerne les lois et de ce qu’il n’a aucun réel moyen d’action pour y remédier, alors c’est à cela qu’il faut s’attaquer ! Peuple, tu n’as pas le pouvoir et tu ne l’as jamais eu. Cherche les voleurs de pouvoirs, c’est à eux qu’il faut s’attaquer si tu veux reprendre la couronne, si tu veux enfin choisir les lois de ton pays et être maître de ton destin ! Ils te font jouer à un jeu qu’ils ont inventé et dont il est écrit dans les règles que tu n’auras pas le pouvoir, cesse d’y jouer !

La question suivante se doit d’être posée et, ne t’en déplaise, je vais le faire : qui est le plus responsable dans l’histoire de cette gigantesque supercherie qu’est la démocratie représentative ? Le voleur de pouvoir ou celui qui ferme les yeux et refuse de regarder ceux qui le lui volent, celui-là même qui se bouche les oreilles quand on l’informe de cette escroquerie ? Qui est le plus coupable, celui qui met le peuple à genoux ou le peuple qui s’agenouille volontairement, s’assujettissant ainsi de lui-même à une hiérarchie illégitime ? Étienne de La Boétie dit que les tyrans tyrannisent à cause des peuples qui les regardent et laissent faire. Que ces tyrans ne sont grands que parce que les peuples se mettent à genoux devant eux. Il donne une très bonne explication de ce que nous vivons en ce moment. Sa thèse intemporelle est d’actualité aujourd'hui : les peuples ne sont pas en démocratie et se font voler le pouvoir parce qu’ils l’offrent de leur plein gré, parce qu’ils élisent leurs maîtres ! Eh oui, lecteur, qui est le plus responsable de ce leurre que représente la démocratie représentative, les voleurs de pouvoir ou les peuples qui par paresse d’esprit ou par peur, refusent d’écouter et de méditer sur le discours de ceux qui leur disent qu’ils ne sont pas en démocratie ? Mais pourquoi le peuple reste t-il apathique devant l’obligation de se choisir des maîtres ? Mais pourquoi ne voit-t-il pas d’inconvénients au fait qu’il y ait parmi les prétendants au trône des personnes choisies en amont par des puissants riches ? Eh bien, encore une fois, je crois que c’est Étienne de La Boétie qui nous en donne la meilleure explication : l’être humain est aliénable, il s’habitue à tout ! Et par conséquent une masse d’hommes, un peuple, aussi. Un peuple finit par s’adapter à un système qui concentre la moitié des richesses entre les mains d’un nombre minuscule de personnes. Je crois même que si l’on faisait naître un peuple en Enfer, la majorité, la masse, s’habituerait à l’endroit où elle grandit et finirait par le trouver normal ! Et à propos de servitude volontaire, lecteur, laisse-moi te confier le fond de ma pensée : élire un représentant sans pouvoir le contrôler ou le révoquer, c’est une forme de servitude volontaire ! La démocratie représentative n’est pas seulement un leurre, c’est aussi la servitude volontaire contemporaine. Humains de tous pays, cessez de servir volontairement vos maîtres en les élisant ! Cessez de servir en jouant à un jeu sans qu’on ne vous ait jamais demandé votre avis et sans que vous n’en ayez conçu les règles ! Et n’oubliez jamais qu’à partir du moment où des humains acceptent de jouer à un jeu sans avoir été consultés auparavant, un jeu dans lequel il est écrit dans les règles qu’ils seront les perdants, alors ces hommes sont des esclaves. Esclaves par contrat tacite, esclaves et complices de leur esclavage, mais esclaves quand même ! L’esclavage n’a pas disparu, il a seulement changé de forme. Et hélas, celui dans lequel les humains sont, partout sur terre, plongés aujourd’hui, est parti pour durer longtemps. Vous n'êtes pas des sujets de la République, vous êtes des êtres humains et un être humain, c’est un être pensant avant toute chose. Alors honorez-vous et pensez à ce que je viens de dire ou restez complices de votre servitude !