Le monopole du débat par les maîtres empêche les électeurs de débattre de leur souveraineté

Pour qu’un électeur s’émancipe du système représentatif, il doit prendre conscience de l’imposture que représente ce dernier, et pour en prendre conscience, il doit méditer dessus : il doit donc jouir d’un moi-pensant mature. Or, le fait que la plupart des électeurs passent leurs journées à travailler dur et ne s’arrêtent que pour dormir, manger et se divertir, les en empêche véritablement. Le fait de ne jamais méditer sur soi-même, sur l’Univers, sur le monde et sur la société dans lesquels on vit, ne permet pas de développer son moi-pensant et par conséquent sa conscience. Ce moi-pensant immature, ou ce qui est pareil, cette faible conscience, est selon moi la « cause des causes » de tous les maux qui sévissent dans notre société, inclus le fait qu’on ne soit pas en démocratie !

Je referme ce chapitre, lecteur, où il a été question d’esclaves et de maîtres esclavagistes, en te posant la question suivante : est-ce que des esclaves, qui passeraient leur vie à débattre entre eux pour savoir qui serait le meilleur maître, feraient un acte souverain, un acte citoyen, un acte politique ?

Ta réponse est clairement non, n’est-ce pas, car pour faire acte de souveraineté, il faut pouvoir débattre en souverain, c’est-à-dire libre, sans maîtres dictant le sujet à débattre. Autrement dit, dans une cité mise sous emprise ou en esclavage via une pseudo-démocratie, les citoyens ne sont pas souverains. Leurs débats sont stériles ! Pour faire acte de souveraineté, ces derniers doivent débattre de souveraineté et pour pourvoir faire cela librement, ils ne doivent justement pas avoir de maîtres qui ont le monopole des débats publics !